Ressources :
Delachaux, les chants les plus communs dans le clunisois (.zip)
Si besoin, contactez Nathanaël Vetter pour de plus amples informations, un accompagnement dans cet apprentissage ou pour une sortie en nature.
Méthodologie :
Se munir d’un carnet et de quoi écrire (cela peut être celui remis lors de la première sortie en forêt). Avoir un dispositif pour écouter les chants en lecture aléatoire (afin qu’on ne sache pas et que l’on ne puisse pas déduire quel chant va être écouté).
Les pistes commencent toutes par le chant de l’oiseau, puis diverses vocalises et cris variés. Je vous conseille d’écouter la piste en entier au moins une fois, puis de vous focaliser sur la première partie qui correspond au chant, plus accessible à mémoriser.
Il existe 3 grandes catégories de chants
(Cf. « Les chants d’oiseaux d’Europe occidentale » aux éditions Delachaux et Niestlé)
- Catégorie 1 :
Série de sons identiques ou similaires, chant formé d’éléments simples, répétés parfois. - Catégorie 2 :
Suite de sons formant une mélodie simple (ritournelle / phrase / strophe) qui se répète. On identifie bien un début et une fin. La phrase répétée est identique ou varie autour un rythme inchangé. - Catégorie 3 :
Suite de sons variés et/ou inventifs. Sons variant notablement d’une strophe à l’autre. Difficulté à déceler une rythmique qui serait répétée sans cesse (ce qui serait en catégorie 2). Improvisations, variations nombreuses. Leur chant est en général plus difficile à décrire ; c’est surtout le timbre / registre du chanteur que l’on va pouvoir définir.
On commence l’apprentissage !
– Mettre les 20 pistes dans le lecteur audio en lecture aléatoire et en mode répétition sur une seule piste si possible, comme ça arrivés au bout de la piste, elle reprend au début et ne passe pas à celle d’après car on va l’écouter plusieurs fois, jusqu’à en tirer toutes les informations nécessaires.
– Ecouter la première piste entièrement une première fois + essayer de caractériser ce que l’on entend : on tente de mettre des mots sur ce chant. On essaye de définir ce que l’on entend : rapide, lent, crescendo, decrescendo, aigu, grave, varié ou non… et dans quelle catégorie se place l’oiseau (cela est indiqué avec le nom de l’oiseau que vous pourrez vérifier un peu plus tard en même temps que vous lirez son nom).
- Il est primordial à ce stade de ne PAS regarder le nom de l’oiseau !!!
L’idée est de faire appel à sa perception subjective du chant : comment il fait écho en vous : à quoi cela vous fait penser. Essayer d’imaginer quel objet ou quelle action pourrait faire un bruit similaire… vous pouvez mimer ou dire quelque chose que ce chant vous donne envie d’exprimer.
Ensuite on va faire plusieurs écoutes, mais plutôt sur le début de la piste, sauf si des cris / vocalises / sons qui viennent ensuite vous aident pour mémoriser, s’ils sont caractéristiques par exemple. - Je vous conseille de noter tous ces mots qui vous viennent et qui caractérisent ce chant sur votre carnet.
Une fois que l’on s’est bien creusé la tête et que l’on a l’impression que rien de nouveau ne sortira, on peut enfin regarder le nom de l’oiseau et le noter au-dessus des mots qui, pour vous, décrivent l’espèce et ses vocalises. Vous pouvez à ce moment-là vérifier dans quelle catégorie est le chant de cette espèce, d’après l’ouvrage sur lequel je me base, cité plus haut.Avoir un visuel de l’oiseau à ce moment-là va aider à la mémorisation.Vous pouvez aussi compléter la description du chant en vous référant à des livres ou des infos glanées sur internet par exemple. Notez uniquement ce qui vous parle. L’idée c’est que chacun va percevoir et interpréter ce chant à sa manière, donc la description est individuelle.
Vous pouvez faire une dernière écoute en regardant une image/dessin de l’oiseau et en lisant en même temps ce que vous avez noté pour bien l’inscrire dans votre mémoire, puis on passe à une autre espèce.
- On relance ensuite la lecture et effectue les mêmes étapes qu’avec la première piste audio.
- Et ainsi de suite jusqu’à avoir décrit 5 espèces. A ce moment-là, on créé un nouveau dossier où l’on va placer les pistes audio des 5 espèces décrites. On a alors deux dossiers, un où il reste 15 pistes et un nouveau où seulement 5 pistes sont présentes.
Alors on va faire une pause dans l’apprentissage et la description des chants : on va commencer à faire fonctionner notre mémoire et se tester : on met ces 5 pistes en lecture aléatoire (dont on sait à quels oiseaux elles appartiennent) et on essaye de reconnaître leur chant et plus généralement leurs vocalises.
Dès qu’une espèce est formellement identifiée, on vérifie en regardant son nom et on passe à la piste suivante. Cela devrait être assez facile car il n’y a que 5 espèces et vous venez d’écouter leur chant juste avant !
Une fois que l’on maîtrise la distinction entre ces 5 espèces, on revient sur le dossier principal où il en reste 15 et on recommence l’étape initiale. Une fois le chant de ces espèces décrit, créez un nouveau dossier pour les 5 nouvelles espèces que l’on vient d’écouter.
On a alors trois dossiers : un de 10 chants qu’il reste à décrire, un de 5 chants que l’on arrive à reconnaître et un dernier de 5 chants que l’on vient de décrire.
On écoute ce dernier dossier en lecture aléatoire jusqu’à réussir à 100% à reconnaître les espèces les unes des autres. Encore une fois, cela devrait être assez simple car le choix est très limité.
A ce moment-là vous allez rajouter ces nouveaux chants dans le dossier où il y a les 5 premières espèces et avoir un mélange de ces 10 espèces que vous avez pris le temps de décrire une par une. Là c’est déjà un peu plus compliqué. Attendez de réussir à bien identifier ces 10 espèces entre elles avant d’en rajouter de nouvelles !
Une fois ces 10 espèces reconnues à chaque écoute et le sentiment de ne pas être perdu, vous pouvez répéter l’étape précédente, et ainsi de suite pour les 10 espèces restantes.
A la fin vous n’aurez plus qu’un seul dossier avec 20 chants que vous aurez décrits et dans l’idéal serez en capacité de donner en passant par vos notes et la description du chant, le nom de chaque oiseau.
Si vous avez été un peu vite au départ car les premières espèces étaient faciles à reconnaître et que vous n’avez pas pris assez le temps de décrire la perception que vous en faites, cela risque d’être démoralisant car vous allez avoir l’impression de tout mélanger…
Si cela arrive, pas de panique, il faudra simplement prendre de nouveau du temps pour décrire les espèces que vous confondez ou que vous avez du mal à reconnaître.
Prenez votre temps. Vous êtes en train d’apprendre un nouveau « language » et les premiers pas sont les plus difficiles. Il est tout à fait normal que cela ne soit pas évident, sinon tout le monde saurait reconnaître les oiseaux au chant ! Mais c’est à la portée de tous et toutes.
Une fois que vous maitriserez ces 20 espèces et peut-être quelques-uns de leurs cris, vous aurez une base solide de comparaison. De plus les espèces proposées sont les plus communes dans les forêts de la région. Il sera alors assez facile de déceler une espèce différente et moins commune.
La sélection que je vous propose porte sur les 20 espèces les plus communes en forêt. Peut-être qu’au quotidien vous êtes dans un milieu différent et il peut être alors intéressant d’apprendre d’autres espèces, les plus communes autour de vous. Vous pouvez soit rajouter des espèces à cette liste de 20 et commencer avec 25 ou 30 espèces, soit enlever certaines des 20 espèces que j’ai sélectionner et rajouter celles qui sont communes dans votre environnement familier.
L’idée est de maîtriser la reconnaissance des oiseaux les plus présents autour de vous. Et cela car :
- C’est ceux que l’on entend le plus, donc on aura plus d’occasion de les entendre.
- Pour arriver à entendre d’autres espèces que celle qui chante à tue-tête juste à côté de vous, il faut maîtriser cette espèce pour que votre cerveau en faire abstraction et que votre attention puisse se porter sur une autre.
- Si vous arrivez à observer l’oiseau lorsqu’il chante, cela va aider votre mémorisation.
Avec quelques heures d’apprentissage vous devriez être en mesure de reconnaître toutes les pistes audios, en tout cas leur première partie qui correspond au chant… restera alors à se frotter à la réalité du terrain… où les conditions sont moins contrôlées et les chants un peu moins stéréotypés, mais où l’on est dehors au contact de la nature !
Bon courage et bonne écoute,
Nathanaël.
Bibliographie :




